« Nous sommes ici aujourd’hui pour réclamer justice. Il ne peut pas y avoir des milliers de morts à cause de l’amiante, sans qu’il y ait des coupables. Les coupables existent. Ils doivent être jugés et être punis pour ce qu’ils ont fait (ou n’ont pas fait).
On n’a pas le droit de jouer avec la vie des salariés. Personne ne peut avoir le droit de vie ou de mort sur eux. Les responsables et tous ceux qui ont caché la vérité sur le danger de l’exposition à l’amiante doivent être jugés. Plus aucun salarié aujourd’hui et demain ne doit être exposé à des produits dangereux qui peuvent mettre en péril sa santé et sa vie. On ne va pas au travail pour perdre la vie.
Des promesses ont été faites par la chancellerie. Les engagements pris n’ont pas été respectés. Nous ne sommes pas ici pour demander qu’on nous fasse de nouvelles promesses. Les bla bla, cela suffit. Aujourd’hui, nous voulons des actes. Il faut immédiatement 20 enquêteurs, qui se consacrent à temps plein au dossier de l’amiante.
La France s’est fait remarquer par le Conseil de l’Europe en octobre dernier : elle est classée au 35ème rang (sur 43) en terme de dépenses consacrées à la justice... C’est une invitation à réaliser l’union la plus large pour faire échec à la suppression des juges d’instruction et obtenir qu’ils aient des moyens pour mener leur enquête. »
Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°30 (septembre 2009)