Les mineurs ont été exposés aux poussières de charbon mais aussi à de multiples toxiques : silice, amiante, monoxyde et dioxyde de carbone, méthane, hydrogène sulfuré, fumées de soudure, et de diésel, produits contenant du benzène, trichloréthylène, huiles contenant des HAP, résines formo-phénoliques ou à base d’isocyanates ainsi qu’au travail de nuit.
Cette multi-exposition produit un effet de synergie délétère pour la santé, particulièrement quand il s’agit de cancérogènes.
Le 30 juin 2016, les prud’hommes de Forbach ont donné raison aux 834 mineurs, soutenus par leur syndicat CFDT, qui demandaient la reconnaissance d’un préjudice d’anxiété lié à cette multi-exposition.
Le jugement en départage précise que l’employeur a manqué à son obligation de sécurité de résultat.
Il a causé à ses salariés « un préjudice moral spécifique » qu’on « ne peut pas qualifier autrement que de préjudice d’anxiété ». Ils doivent vivre avec la crainte de contracter un jour une maladie grave, comme beaucoup de collègues.