Le désamiantage du Centre technique Renault de Rueil a commencé. Un site où la direction a prétendu qu’il n’y avait pas d’amiante !
La municipalité a racheté une part du site pour y installer un écoquartier sur 26 hectares. Les travaux sont en cours.
Les derniers salariés sont partis à l’automne 2014. Certains sont en retraite, d’autres ont été mutés à Lardy ou Guyancourt. Quand les anciens de Rueil se retrouvent, la colère est au rendez-vous. « Pendant des dizaines d’années, la direction nous a soutenu qu’il n’y avait pas d’amiante dans les locaux. Elle nous a menti, dit l’un d’eux. On se sent trahis. »
André Lancteau est bien placé pour mesurer l’ampleur des dégâts humains provoqués par l’amiante dans cet établissement. Membre du Collectif de défense des victimes de l’amiante de Renault île-de-France et de l’Addeva 93, il aide à constituer les dossiers de maladies professionnelles.
« On a vu sept collègues mourir à cause de l’amiante, certains très jeunes », explique André.
Cinq actions en faute inexcusable de l’employeur ont été engagées par des familles de collègues décédés contre l’entreprise. Toutes ont été gagnées. Trois autres procédures sont encore en cours.