19 ans après son interdiction en France, l’amiante est encore à l’origine de plusieurs milliers de cancers chaque année. Ces pathologies de sombre pronostic sont une épreuve pour les victimes et leurs familles et un défi pour les médecins et les chercheurs.
L’incidence de ces cancers continue-t-elle à augmenter ?
Y a-t-il des progrès dans les traitements ?
Quel accompagnement pour les malades et leurs proches ?
Quel suivi pour ceux qui ont été exposés ?
Les connaissances scientifiques, les pratiques médicales, les demandes des patients et des familles évoluent. Le temps est venu de faire le point.
Des médecins et des malades ressentent aujourd’hui le besoin de s’informer, d’échanger des connaissances et des expériences, de réfléchir ensemble et de faire des propositions pour écrire l’avenir. C’est dans ce but que l’ANDEVA et MESOCLIN ont tenu le 15 mars un colloque au ministère de la Santé à Paris.
MESOCLIN est un réseau national expert tumeurs rares pour le mésothéliome pleural malin, dont l’ANDEVA a soutenu la création. Il est financé par l’INCa (Institut national du Cancer).
Le colloque a réuni 230 participants (médecins, malades, syndicalistes, mutualistes, juristes...). Une trentaine d’associations françaises étaient présentes. Venus de Bruxelles et de Casale Monferrato, des dirigeants de l’ABEVA et de l’AFeVA étaient à nos côtés. Deux cancérologues italiennes également.
S’y sont croisés les exposés de scientifiques de haut niveau et les témoignages bouleversants de victimes et des veuves qui portaient des demandes précises sur ce qui doit changer dans les rapports du corps médical avec les patients et leurs proches.