Monsieur X a travaillé 31 ans dans une usine sidérurgique du Nord, comme ajusteur, mécanicien, agent technique puis contremaître. En 2012, il a déclaré un cancer du côlon en maladie professionnelle.
L’enquêtrice de la CPAM a jugé l’exposition à l’amiante « certaine, forte et prolongée entre 1963 et 1989 » avec une exposition aux huiles et solvants de 1963 à 1972.
Le cancer du côlon n’étant dans aucun tableau, le dossier a été soumis au CRRMP qui a rendu un avis défavorable en 2012, motivé par l’absence de bibliographie sur le lien entre l’exposition à l’amiante et ce cancer.
Soutenu par l’Ardeva, Monsieur X a contesté cet avis devant le Tass de Lille qui a désigné un deuxième CRRMP (Nancy Nord-Est).
Ce comité a noté que depuis 2012 « deux études prospectives (*) ont mis en évidence un lien statistiquement significatif » et que le Centre International de Recherche sur le cancer (CIRC) « a reconnu un lien très probable lors de son dernier avis » (2012). « En l’absence d’antécédents personnels ou familiaux s’opposant à l’établissement d’un lien essentiel », il a émis un avis favorable.
(*) Offermans et al. int J Cancer 2014 ;
(*) Paris et al. ICOH 2015