Baisse drastique des indemnisations,
déni de la faute inexcusable de l’employeur,
manque de respect pour les victimes...
ça suffit comme ça !
Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la situation des victimes de l’amiante devient de plus en plus difficile. Le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Marseille et la Cour d’appel d’Aix bafouent aujourd’hui les droits des victimes et des familles y compris ceux que les mêmes juridictions avaient reconnus auparavant.
Quand des victimes atteintes de plaques pleurales réclament l’indemnisation de leurs souffrances physiques et morales, les magistrats leur répondent qu’elle a déjà été payée par la rente ou le capital attribué par la caisse primaire. Quand un employeur régulièrement condamné depuis des années est poursuivi, les magistrats refusent la faute inexcusable.
Tous les acquis obtenus par les victimes se voient réduits à la portion congrue. « La même personne, au même poste de travail, ayant la même carrière professionnelle, selon qu’ellle est tombée malade en 2010 ou en 2016, aura 26 000 euros ou rien, explique Sylvie Topaloff, avocate des victimes. La situation est totalement incompréhensible pour les victimes. Ce n’est pas parce qu’elles sont plus nombreuses que prévu qu’elles doivent être moins indemnisées ! »
Depuis plusieurs mois les associations de la région PACA ont organisé une longue série de mobilisations unitaires. L’enjeu est de première importance : « Ne rien dire et laisser faire ce serait ouvrir la porte à d’autres catastrophes sanitaires autres que celle de l’amiante, ce serait accorder aux employeurs un permis de tuer en toute légalité », écrivent les associations dans un tract adressé à la population pour expliquer l’action du 28 avril. Il est signé par toutes les associations de la région : Adeva Gard rhodanien, Adevimap, Ardeva Sud-Est, Asava, Avapa, Caper 04, Caper 83, Caper Eternit Caronte, Caps 84, Centaure, Pôle amiante Solimut, SOS amiante cheminots, USTM CGT 13.