Le 27 mars, veille, du procès, des délégations venues de 6 pays se retrouvent à Bruxelles dans une ambiance fraternelle. Chaque délégation parle de la situation des victimes de son pays : Bruno Pesce et Giuliana Busto (Afeva) pour l’Italie, Laurie Kazan (IBAS) et Graham Dring (AVSF) pour l’Angleterre, Sugio Furuya et Chieko Kosuge pour le Japon, Pierrette Iselin et Ariane Valenton (Caova) pour la Suisse, des responsables de l’Avaac de Catalogne et du collectif d’avocats Collectiu-Ronda de Barcelone, Alain Bobbio (Andeva) pour la France.


Une soixantaine de Français sont venus avec le Caper Bourgogne, l’Addeva 44, l’Adeva Centre, l’Addeva 93 et le Caper Ardèche, qui est venu en car de Montélimar.

Eric Jonckheere, Marc Molitor et Marie-Anne Mengeot pour l’Abeva expliquent les enjeux du procès.

Le 28 mars, tous se rassemblent sur les marches du palais de Justice avec une forêt de drapeaux où sont écrits dans toutes les langues les mots : « Eternit : Justice ».

L’émotion est forte quand Eric Jonckheere revient annoncer que la procédure engagée 17 ans plus tôt par sa mère, Françoise, se termine par une victoire : les magistrats ont jugé que le dossier n’est pas prescrit et que la société Eternit connaissait bien depuis longtemps les dangers de l’amiante.

Puis les délégations déposent une gerbe devant le siège d’Etex, branche financière d’Eternit, un coquet manoir dans la banlieue de Bruxelles.

Elles se rendent ensuite devant les grilles de l’usine Eternit de Kapelle, responsable de la mort de quatre membres de la famille Jonckheere. Trois n’y avaient jamais travaillé. Ils habitaient seulement au voisinage.

La journée se termine par la visite d’une brasserie de la région.

Le 29 mars, les représentants des associations se retrouvent pour rédiger un communiqué saluant l’importance de cette victoire et sa portée pour les victimes du monde entier. Il sera traduit dans toutes les langues des pays présents.