Le suivi médical des retraités et salariés marchait bien à la DCNS de Cherbourg. En 2014, les reconvocations périodiques ont cessé. L’Adeva s’est battue depuis 3 ans pour conserver et améliorer ce suivi. En mai elle a obtenu un engagement du premier ministre qui a défini une «  feuille de route ». Depuis, les choses ont avancé.

Le 13 juillet l’Adeva Cherbourg a participé à une réunion avec le sous-préfet, le chef de cabinet du maire, un médecin du travail Naval Group, le directeur du Centre hospitalier et la Directrice de l’Agence régionale de Santé (ARS).

Le suivi des porteurs de plaques pleurales

Le Sous-Préfet a confirmé qu’un courrier a été envoyé aux victimes atteintes de plaques pleurales (tableau 30 B) avec les modalités et un carnet de suivi.
L’examen de référence est le scanner. La périodicité des examens est laissée à l’appréciation du pneumologue. Les rendez-vous seront pris directement avec l’hôpital.

Les principaux interlocuteurs des victimes seront les pneumologues en charge de ce suivi et le service des pathologies professionnelles.

Ce dispositif répond largement aux attentes de l’Adeva. Mais elle aurait préféré que ce livret ait la forme d’un véritable « passeport de soins », reconnu dès l’entrée à l’hôpital.

La prise en charge des examens

L’association a signalé que certains radiologues exigent un paiement immédiat et demandent la carte Vitale. Or les examens doivent être pris en charge sans avance de frais par le ministère de la Défense via la sous-direction des pensions de La Rochelle.

Cette question sera travaillée à la rentrée en lien avec la direction de l’hôpital de Cherbourg avec la volonté d’avancer.

L’Adeva demande que les résultats des examens soient transmis au généraliste pour qu’il suive l’état de santé de son patient.

L’information sur le dispositif

Cette réunion a été positive. Elle a permis une réflexion collective sur la nécessité d’une information très large en direction des personnes concernées et du corps médical.

L’ARS a indiqué que des contacts ont été pris auprès de l’Union régionale des médecins généralistes en vue de les sensibiliser au dispositif.

L’Adeva diffusera largement le « Guide amiante » qu’elle a réalisé.

Le suivi peut sauver des vies

Depuis 2014, les personnes bénéficiant d’un suivi médical avaient cessé d’être périodiquement reconvoquées.

L’un d’eux, adhérent de l’Adeva Cherbourg, est décédé d’un cancer diagnostiqué trop tardivement.

Cette issue fatale aurait-elle pu être évitée s’il avait été reconvoqué à la date normalement prévue pour passer un examen de suivi ?

Ce qui est sûr, c’est qu’un diagnostic précoce augmente nettement les chances de survie.