L’Adeva 72 espère que cette condamnation dissuadera d’autres employeurs de mettre en danger la vie de leurs salariés.

Le tribunal correctionnel du Mans a condamné l’ancien directeur à un an de prison dont six mois avec sursis ainsi qu’à une amende de 4 000 euros pour mise en danger de la vie d’autrui et infraction à la réglementation sur l’hygiène et la sécurité au travail.

18 ex-salariés recevront chacun entre 500 et 1 500 euros de dommages et intérêts.

Freix était spécialisée dans les organes de friction (freins, embrayages).

En 2015, un salarié avait exercé son droit de retrait, s’estimant en situation de danger grave et imminent. Entre mai 2013 et mai 2016, date de la fermeture 18 salariés avaient été exposés à l’amiante, notamment au sein de l’atelier de dégarnissage.

A l’audience, le prévenu avait plaidé l’ignorance, prétendant qu’il ne savait pas et que - s’il avait su - il n’aurait « jamais envoyé ses ouvriers au casse-pipe. »
Dans ce dossier l’Adeva 72 et l’Andeva s’étaient portées parties civiles. Leur intervention a été jugée recevable.

Les associations régionales du Grand Ouest affiliées à l’Andeva et l’Adeva Centre s’étaient mobilisées pour les audiences.