Des chercheurs de l’université de Strasbourg ont travaillé sur un procédé « bio » inédit de destruction de l’amiante.

L’idée de base est d’attaquer la structure de l’amiante, avec des bactéries, qui en retirent le fer et le magnésium, produisant ainsi un déchet non toxique pouvant être traité comme dans une station d’épuration.

Leurs travaux avaient obtenu un financement public dans le cadre du « Plan Recherche et Développement Amiante ».

Ces recherches ont été menées en laboratoire avec des éprouvettes. Les deux chercheurs espèrent passer au stade du développement, avec des essais en réacteur de 5 kilos.

Il est encore trop tôt pour dire si ce procédé pourra être industrialisé. Si tel était le cas, il pourrait offrir une alternative à d’autres procédés tels que l’enfouissement (qui ne supprime pas les effets cancérogènes du matériau), la torche à plasma (qui a l’avantage de transformer l’amiante en matériau inerte, mais avec un coût et une concommation d’énergie importants) ou l’immersion prolongée dans un bain d’acide fort (qui implique une maîtrise du risque chimique).