En tête du cortège, des poussettes avec des poupées portant un masque de protection. Un choc...

« Il y a aujourd’hui en France plus de 12 millions d’élèves et 63 000 établissements scolaires, disait le tract distribué sur les trottoirs. On y trouve encore des dalles de sol, des cloisons, des toitures des faux plafonds amiantés qui peuvent libérer dans l’air de minuscules fibres cancérogènes.

C’est une menace pour la santé des enseignants, des agents de service et bien sûr des enfants dont les défenses immunitaires sont plus faibles que celles des adultes et les voies respiratoires plus proches du sol.

La loi n’est pas respectée.

Chaque établissement de-vrait avoir un DTA (dossier technique amiante) récent, indiquant où il y a de l’amiante, dans quel état et comment protéger les occupants. Or ce document est souvent incomplet, obsolète, voire carrément inexistant. C’est inacceptable.

Écoles amiantées = enfants en danger

Ces derniers mois, des enseignants ont refusé de faire cours dans des salles de classe amiantées.

Ils ont exercé leur droit de retrait au lycée Georges Brassens à Villeneuve-le-Roi et au collège Balzac à Neuilly-sur-Marne. Dans les écoles primaires et maternelles de la rue Bachelet à Saint-Ouen des parents se sont mobilisés. Ces luttes ont fait bouger l’administration.

Chaque jour l’amiante tue

Nous savons que la maladie peut survenir 20 ans, 30 ans, 40 ans après l’exposition à l’amiante.

Nous refusons que des enfants d’aujourd’hui soient les victimes de demain.
Il faut faire du désamiantage des écoles une grande cause nationale »

Sur les trottoirs, les passants s’arrêtent, étonnés, intéressés.
Ce sont la santé et l’avenir de leurs enfants qui sont en jeu aujourd’hui.