A la manifestation de l’Andeva le 12 octobre, Jean-Claude Barbé a dénoncé le blanchiment sans jugement des responsables nationaux en 2015 dans le dossier de Condé-sur-Noireau et le risque d’un arrêt analogue pour les dossiers Jussieu et Normed.

Il a rappelé que dans la vallée de la Vère, surnommée la « vallée de la Mort », les victimes de Ferodo-Valéo se comptent par centaines.

« A ce jour, aucune responsabilité n’est retenue contre ces usines responsables de tant de souffrance, ni contre la classe politique qui n’a pas su légiférer à temps. Ne parlons pas du CPA, le Comité Permanent Amiante qui a fait retarder au maximum l’interdiction de l’amiante en France, avec la complicité du docteur Raffaelli. Médecin du travail chez Ferodo-Valéo pendant 28 ans, il connaissait le danger de l’amiante et n’a rien fait. » Au lieu d’informer les ouvriers et d’alerter les pouvoirs publics, « il préférait parcourir le monde pour défendre l’utilisation de l’amiante. Initialement, mis en examen pour non-assistance à personnes en danger, il est désormais un simple témoin assisté. C’est scandaleux ! »

« Aujourd’hui, le parquet de Paris propose de blanchir sans les juger les chefs d’établissements. C’est une impunité totale de tous les responsables qui se prépare. Je suis en colère, nous sommes en colère ! On nous dit tout bonnement : « Circulez, il n’y a plus rien à voir ! ». Il n’y a donc aucun respect pour les malades de l’amiante et leur famille ? C’est une honte !

Si les juges mettent un terme à cette procédure entamée il y a une vingtaine d’années, ils donneront un véritable « permis de tuer » aux industriels, en garantissant par avance une impunité totale des employeurs qui manquent à leur obligation de sécurité de résultat envers leurs salariés.

Les victimes des maladies de l’amliante ne doivent pas devenir des victimes de la « machine judiciaire » !