L’amiante est interdit au Brésil depuis la décision du suprême Tribunal (STF) en novembre 2017. Mais les sociétés minières veulent remettre en cause cette décision par des actions en justice, des pressions politiques et des campagnes médiatiques.

En janvier 2019, la société minière a annoncé sa volonté d’accroître les exportations vers l’Asie.

A l’issue d’une visite de la mine d’amiante de l’Etat de Goïas, Davi Alcolumbre, le président du Sénat a réclamé une reprise de l’extraction.

Peu après, une mission du réseau international Ban India (Japon, Inde, Indonésie) s’est rendue au Brésil. Elle a dénoncé la proposition hypocrite d’exporter en Asie une substance trop dangereuse pour être utilisée au Brésil.

Elle a rencontré les avocats des victimes et la juge Correa, ex-membre d’un comité d’experts de l’OIT, qui a dit que les Asiatiques ont le même droit à la vie que les Brésiliens. La mission et l’Abrea ont manifesté devant l’ambassade de Russie et sur la place des Trois pouvoirs à Brasilia. Ils ont été reçus par Vincentinho, député du PT et ancien président de la CUT, le plus grand syndicat du Brésil. Ils ont aussi rencontré la juge Rosa Weber du Suprême Tribunal.