Sur un problème de santé publique aussi grave que l’amiante dans les écoles, la transparence doit être la règle. Il faut sortir de l’inertie et du déni du danger. L’Etat doit faire du désamiantage des écoles une grande cause nationale et apporter un soutien financier aux petites communes qui engagent des travaux.
L’Andeva demande au ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pap Ndiaye, un plan d’urgence :
- Faire respecter l’obligation pour les collectivités locales de réaliser et mettre à jour le DTA et de le transmettre systématiquement aux chefs d’établissements,
- Créer une base de données nationale des DTA, en les rendant accessibles par Internet non seulement aux
professionnels (agents de prévention, organismes certificateurs, sociétés intervenantes), mais aussi à toute personnes concernée (enseignant, agent, parent d’élève),
- Former le personnel chargé de l’entretien et de la maintenance des locaux à la prévention du risque amiante, sécuriser les modes opératoires pour le nettoyage des sols,
- Faire évoluer la règlementation et les techniques des mesures d’empoussièrement,
- Améliorer la reconnaissance des maladies professionnelles des fonctionnaires
- Mettre en place un suivi médical des personnes qui ont été exposées.
Un rapport de l’ONS
L’Observatoire de la Sécurité et de l’accessibilité dans les établissements d’enseignement (ONS) a publié en 2016 un rapport révélant que 85% des établissements scolaires avaient au moins un bâtiment construit avant l’interdiction de l’amiante en 1997. Il révélait aussi que 33% des écoles maternelles et primaires contenant de l’amiante n’avaient fait aucun DTA.
Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°71 (juillet 2023)