Une défaite  pour le puissant lobby des pays des producteurs d’amiante piloté par la Russie et le Khazakhstan qui avait déjà réussi à bloquer plusieurs  tentatives d’interdiction dans ce pays.

Cette loi est d’abord le résultat de l’action courageuse de militants de la société civile ukrainienne qui ont porté ce combat à contre-courant pendant une quinzaine d’années. 

Elle est aussi le résultat de l’aide apportée par des experts indépendants et des organisations  comme le Collège Ramazzini, la Confédération européenne des syndicats, la fédération européenne
des Travailleurs du Bâtiment et du Bois. Des parlementaires européens ont aussi soutenu les Ukrainiens qui militaient pour l’interdiction.

Cette interdiction est une incontestable avancée. Malheureusement, quelle que soit l’issue de la guerre, on peut être sûr que la fibre tueuse restera un problème sanitaire et environnemental majeur pendant plusieurs décennies.

Dans ce pays truffé d’amiante où des milliers de bâtiments ont été détruits par des bombardements, l’évacuation des gravats sera une activité à très haut risque.

Les conséquences sanitaires et environnementales de la guerre s’annoncent dramatiques.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°69 (octobre 2022)