Gravats amiantés
après la tempête de GRêLE

Le 21 juin dernier, de violents orages de grêle ont ravagé des centaines de toitures en amiante-ciment en Bourgogne. L’association a mis en garde les particuliers sur le danger d’inhaler des fibres cancérogènes en manipulant sans précaution des débris amiantés. Le Journal de Saône et Loire du 26 juin a publié son communiqué.

Avec les dégâts occasionnés par l’orage de grêle du 21 juin, ce sont de grandes quantités de gravats qui vont être déplacées. À cette occasion, il y a de forts risques de contacts avec de l’amiante. L’association Caper Bourgogne* (Comité amiante prévenir et réparer), dont le siège est à Paray-le-Monial, lance un appel à la prudence, par l’intermédiaire du président Jean-François Borde :

« De nombreux toits sont constitués de plaques ou de tuiles d’amiante, qui ont été arrachés et jonchent les rues ou les jardins.

Aujourd’hui, certains ramassent ces débris sans aucune précaution et s’apprêtent à s’en débarrasser de la même manière. Or, l’amiante est un matériau cancérogène et les débris ne sont pas à prendre à la légère. »

Il fournit des conseils de manipulation : « Ces débris doivent être ramassés avec précaution : ils doivent être arrosés afin de ne pas produire de poussières qui finiront dans les poumons ».

Le Caper insiste sur la nécessité de porter des masques adaptés afin de limiter les risques.

Il insiste aussi sur les pollutions que peuvent provoquer des transports non protégés de déchets amiantés : « Il ne faut pas transporter ces déchets à l’air libre :
il faut se procurer des sacs spéciaux de type « big bags », avec le signe
amiante inscrit dessus. Les déchetteries doivent en procurer ».

Ces sacs, bien fermés, devront être emportés « dans une déchetterie qui accepte ce type de matériau. »

*Le Caper Bourgogne a, depuis sa création, traité des milliers de dossiers de victimes de l’amiante d’Eternit, qui a entraîné des centaines de décès dans la région.


Repérage avant travaux

Nouvelle norme pour l’amiante environnemental

La nouvelle norme NF  94-001, homologuée en novembre 2021, traite du repérage amiante dans les sols et les roches, les terrains amiantifères non remaniés par l’homme, là où l’amiante est présent à l’état naturel.

Elle exclut  les matériaux issus d’une activité humaine (dragage, remblaiement, remaniement de sol,  exploitation de carrières...)

Une spécificité de cette norme est que le repérage n’est pas réalisé par un opérateur du bâtiment mais par un géologue-opérateur de repérage, qui a une formation initiale en géologie et qui aura suivi une formation spécifique pour le repérage de l’amiante environnemental.

Le repérage se fait de façon progressive en trois missions A0, A1 et A2. La nécessité d’exécuter la mission de repérage suivante dépend du résultat de l’étape précédente.

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a fait des cartes des sites susceptibles de contenir de l’amiante environnemental. Elles sont en ligne sur le site Infoterre.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°69 (octobre 2022)