En février 2011 des ouvriers d’Eternit se rassemblent devant le siège de la société à Vernouillet (78).

Ils protestent contre l’ouverture à Vitry-en-Charollais d’une décharge destinée à devenir un dépotoir national de déchets d’amiante et contre le licenciement d’un syndicaliste trop combatif.

Certains entrent dans le bâtiment. Quatre militants de la CGT, tous anciens salariés des usines Eternit de Vitry et Thiant, sont accusés d’avoir causé de menus dégâts (on parle de quelques pots de fleurs égratignés et d’un peu de terre renversée sur la moquette).

Eternit porte plainte, avec des témoignages  bidon qui incriminent même Jean-François Borde, ancien d’Eternit, qui n’était pas dans le bâtiment !

25 ans après le dépôt des premières  plaintes pénales,  toujours pas de procès en vue pour les auteurs d’un crime industriel qui a endeuillé des centaines de familles.

La justice semble plus motivée pour protéger la moquette du siège d’Eternit que pour protéger la vie des ouvriers d’Eternit...


Article paru dans le Bulletin de l'Andeva n°68 (juin 2022)