L’Agence nationale de sécurité du médicament a délivré une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour un traitement de deuxième ligne du mésothéliome par immunothérapie (nivolumab avec ou sans ipilimumab).  Jacques Faugeron a demandé à Olivier Véran de veiller à la parution rapide d’un arrêté de prise en charge de ce traitement.

« Nous venons d’apprendre, écrit le président de l’Andeva, que suite à plusieurs essais cliniques notamment l’essai français IFCT MAPS-2 (Scherpereel et al, Lancet Oncol 2020),  l’ANSM [Agence nationale pour la Sécurité du Médicament] a validé depuis environ deux mois une proposition de RTU pour une immunothérapie anti-tumorale par un anticorps anti-PD-1 (Nivolumab) +/- un anti-CTLA-4 (Ipilimumab) pour les patients présentant un mésothéliome pleural malin en rechute (deuxième ligne de traitement et plus).

Nous sommes depuis dans l’attente d’une décision de la DGS [Direction générale de la Santé] publiant les arrêtés de prise en charge dans cette indication. Cette décision peut prendre de 3 à 6 mois après la validation de l’ANSM.

Nous vous signalons également qu’une demande des laboratoires BMS a été déposée afin de permettre l’accès à cette même association d’immunothérapie dès la 1ère ligne de traitement (Nivolumab+Ipilimumab) en alternative à la chimiothérapie standard par  platine-pémétrexed suite aux résultats positifs de l’essai BMS CA209-743 présentés au congrès WCLC2020 (article accepté pour publication dans The Lancet).

 A noter que pour ce grand essai international comme pour plusieurs études cliniques majeures dans le mésothéliome, la France a été le 1er pays contributeur au monde grâce à la collaboration étroite et efficace des associations de patients avec le réseau expert cancers rares INCa pour le mésothéliome (« NETMESO »).

Notre association, l’Andeva (Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante), ainsi que notre réseau d’associations locales recevons de plus en plus de victimes de l’amiante qui sont atteintes d’un mésothéliome.

Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif validé pour ce cancer, et notamment aucun efficace et agréé en cas de rechute après une première ligne de traitement standard par chimiothérapie. Tous ces malades, dont l’espérance de vie est très faible, sont donc susceptibles de bénéficier de ces immunothérapies, synonymes d’espoir.

Comptant sur votre sens de la justice pour des victimes empoisonnées sur leur lieu de travail, nous vous demandons d’intercéder auprès des instances décisionnaires afin que les arrêtés de prise en charge soient pris dans les plus brefs délais...».


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°65 (avril 2021)