Le 26 janvier 2021, l’Académie des Sciences a adopté un rapport dont le titre résume les conclusions : « Le dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique à faible dose (STFD) reste non justifié, mais peut être utile pour un bilan de santé des fumeurs. »
L’intérêt d’un repérage précoce des cancers du poumon d’origine professionnelle échappe aux académiciens dont le champ de vision se limite au tabac.
Tirant un bilan de deux grands essais (NLSC et Nelson) avec un recul de 12 et 10 ans, le rapport note une diminution de l’irradiation délivrée par les scanners récents et « une réduction de la mortalité liée au cancer bronchopulmonaire chez les hommes, de 25% en moyenne ».
Mais l’utilité du scanner, plombée par de « nombreuses inconnues » (population-cible, nature et fréquence des tests, critères diagnostiques, formation des radiologues) serait « non justifiée »
Rappelons que, depuis 10 ans, le suivi médical par scanner est un droit pour les travailleurs ayant eu une exposition forte ou intermédiaire à l’amiante.
Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°65 (avril 2021)