Une trentaine d’organisations associatives, syndicales, mutualistes et environnementales ont uni leurs forces pour agir ensemble afin d’empêcher la disparition du FIVA.

Christiane De Felice, tu est la présidente de l’Adevimap. Peux-tu nous expliquer comment s’est constitué ce Front Unitaire dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

Quand nous avons appris le projet de fusion ONIAM-FIVA, nous avons compris que la situation était grave. Nous avons pris contact avec les autres associations du réseau Andeva, avec les association de la Cavam, avec la CGT locale et départementale. Une première réunion unitaire s’est tenue le 27 janvier à Martigues.

Nous avons adopté une déclaration unitaire pour la région PACA, étendue à la Corse et à deux départements d’Occitanie. Le texte intégral a été mis en ligne sur le site de notre association :
Adevimap.net.

Avez-vous alerté la presse et les politiques ?

Oui, nous avons envoyé 56 courriels aux députés de la région et 30 aux sénateurs. Nous avons aussi écrit aux ministres de la Santé et du Budget.            

La conférence de presse s’est tenue le 28 février.  Cinq médias étaient présents : Radio Maritima, La Provence, la Marseillaise, Plus belles les luttes et Altermidi.   

Comment expliques-tu la force de la dynamique unitaire dans la région ?

Quand il y a une attaque aussi grave, il faut savoir faire abstraction de tout ce qui ne relève pas de l’intérêt direct des victimes.

Il faut bannir l’esprit de chapelle pour agir tous ensemble. Face à des attaques aussi graves que la disparition du Fiva, notre meilleure chance de gagner, c’est d’agir tous ensemble.

A la conférence de presse, nous avons aussi parlé des manoeuvres du parquet pour retarder et même enterrer le procès pénal de l’amiante que les victimes attendent depuis 25 ans.

Le gouvernement veut nous faire croire que « l’amiante c’est fini ». Nous disons  : non ! Ce n’est pas fini car de nouvelles victimes continuent à venir à nos permanences. Ce n’est pas fini parce qu’il y a encore de l’amiante dans les bâtiments et qu’aujourd’hui encore des travailleurs, des locataires, des enfants s’empoisonnent.

Et comment expliques-tu l’implication du mouvement syndical et des associations de défense de l’environnement. ?

Les associations de victimes ont été le moteur de ce combat. Mais il existe aujourd’hui une sensibilité particulière chez divers militants syndicaux sur les questions de la santé au travail. Ils ont vu des collègues mourir de l’amiante ou d’un autre cancérogène. Ils ont mené des batailles sur la prévention. Ils sont sensibilisés.

Les signataires de l’appel

en Provence - Alpes - Côte d’Azur

- L’Andeva et les associations de son réseau dans la région PACA : Adevimap,  SOS Amiante cheminots,, Caper 04, Avalé 13, Avapa (Arles),

- La Cgt Bouches-du-Rhône (UD), Martigues, territoriaux de Martigues, hôpital de Martigues, Total, Ineos-Petroineos-Lavera, Mines -Energie, Arcelor-Mittal (Fos), Arkema Marseille, Naphtachimie, Snef, NBC-Alkion, retraités CGT de Martigues,

- La Cfdt métaux de Fos,

- La mutuelle Solimut 13, les Mutuelles du pays martegal,

- La Cavam et les associations de son réseau dans la région PACA :  Asava, Caper 83, Centaure, Adeva Gard rhodanien,

- Le Comité de surveillance de l’activité industrielle du Golfe de Fos et son impact environnemental.

- l’Association de défense et de protection du littoral du Golfe de Fos


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°65 (avril 2021)