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En France, l’instruction du procès pénal de l’amiante dure depuis un quart de siècle.

Les principaux responsables de la catastrophe sanitaire sont connus : des industriels, des hauts-fonctionnaires des ministères et des autorités sanitaires qui siégeaient au Comité permanent amiante (CPA), structure de lobbying créée par les industriels pour amoindrir les mesures de prévention et retarder l’interdiction.

A leur encontre, la juge Bertella-Geffroy avait prononcé des mises en examen, annulées depuis par les juges qui lui ont succédé.

Les faits sont anciens. Des responsables de sociétés ou d’établissements qui ont exposé des salariés au mépris des règles d’hygiène et de sécurité ont quitté ce monde sans avoir eu des comptes à rendre à la justice.

Si l’on attend encore quelques années, ils auront tous disparu ou ne seront plus en état d’être jugés.

C’est une course contre la montre qui s’est engagée avec un parquet qui fait tout pour éviter un procès pénal et joue avec le temps pour parvenir à ses fins par l’extinction de l’action publique.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°65 (avril 2021)

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