L’Addeva 44 (Loire Atlantique) a proposé à l’Andeva de lancer une pétition pour la création d’un fonds pour le désamiantage en France. Bruno Lancelin, le président de l’association et Roland Hottelard, son fondateur, expliquent pourquoi.

Bruno - Notre but c’est d’aider les particuliers à éliminer l’amiante en place.Et nous réclamons une prise en charge assurée par les pouvoirs publics.

Roland - Aujourd’hui, pour isoler les habitations, l’Etat accorde des aides financières pour certains travaux de rénovation. On nous promet d’isoler des combles pour un euro. Nous demandons que les pouvoirs publics aident, de la même façon, les particuliers à retirer l’amiante qui se trouve dans leur maison. Il faut désamianter la France.

Bruno - Les particuliers ne s’en sortiront pas s’ils ne reçoivent pas d’aide. Retirer un mètre carré de toiture en amiante-ciment, cela coûte aujourd’hui entre 120 et 150 euros.

Que va faire celui  qui ne peut pas assumer cette dépense ? Il fera ces travaux par ses propres moyens, dans de mauvaises conditions, en mettant en danger sa santé ou bien il laissera en l’état sa toiture qui continuera à se dégrader.

Roland : Nous de-mandons une généralisation de la collecte gratuite des déchets par les collectivités locales.

C’est possible. Cela existe déjà. Partout ou des associations ont pris à bras-le-corps le problème, elles ont obtenu des avancées.

Bruno - Il ne s’agit pas seulement améliorer la sécurité des déchetteries. Il faut que les collectivités locales organisent et financent le ramassage. C’est le seuil moyen d’éviter des dépôts sauvages, et d’empêcher que des tôles de Fibrociment ne se retrouvent dans la  nature.

Nous avons créé une commission désamiantage sur le département. Nos bénévoles sont aux aguets. Dès qu’il y a un problème d’amiante, ils donnent l’alerte et l’Addeva intervient. C’est un travail collectif.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°64 (novembre 2020)