“Il y a pire que de ne rien faire, c’est de faire semblant”

 

« Le gouvernement d’Emmanuel Macron clame haut et fort qu’un fonds d’indemnisation des victimes des pesticides a été créé. Rassurez-vous, il ne s’agit que d’une opération de communication » déclare l’association phyto-victimes dans un communiqué de presse.
« Ce lundi 2 décembre 2019 a simplement été adoptée une modification du système de reconnaissance des maladies professionnelles liées aux pesticides, ce qui signifie qu’il n’y aura aucune réparation intégrale des préjudices subis (comme cela existe pour les autres fonds d’indemnisation mis en place en France). Seule la prise en charge d’une partie des retraités, des conjoints collaborateurs et des enfants exposés in-utero est une réelle avancée. »

L’association estime que ce nouveau dispositif pose de nombreuses interrogations :

« La mise en place d’un guichet unique pour les victimes des pesticides interroge, notamment le financement de celui-ci. Qui va réellement payer ?
Outre le fait que l’Etat soit complément absent du financement de ce dispositif, comment la taxe sur les produits phytosanitaires va-t-elle être prélevée et utilisée ? Dans quels délais ? De plus, est-ce que ce financement par les firmes pourra être pérenne dans le temps ? »

Phyto-Victimes critique l’attitude du gouvernement Macron qui « refuse la modification et la création de nouveaux tableaux de maladies professionnelles liées aux pesticides malgré des connaissances scientifiques flagrantes et précises. »

Déjà, en 2013, l’INSERM alertait sur le lien entre les pesticides et le cancer de la prostate. Nous sommes en 2019 et rien n’a été fait ! C’est aujourd’hui que les dirigeants politiques doivent agir afin de ne pas être jugés comme les responsables qui savaient mais qui n’ont rien fait. En tant que seule association nationale d’aide aux professionnels victimes des pesticides, nous demandons à être intégrés au comité de suivi concernant la mise en place de ce nouveau système de reconnaissance des maladies professionnelles liées aux pesticides.

« Nous souhaitons également saluer le travail, l’engagement et la sincérité de sénateurs et députés qui ont su aller au-delà des divergences politiques, pour défendre les victimes des pesticides. »


Association Phyto-Victimes – 06.40.19.87.98 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Article paru dans le Bulletin de l'Andeva n°62 (janvier 2020)