Vincennes, le 6 octobre 2016

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Vendredi 7 octobre à 14 heures à Paris

MANIFESTATION NATIONALE DES VICTIMES DE L’AMIANTE

Amiante : 20 ans après, le scandale continue

Vendredi 7 octobre à 14h, les victimes de l’amiante défileront à Paris de la place de la Bourse à la place Vendôme pour clamer que, malgré son interdiction en janvier 1997, l’amiante continue et continuera encore longtemps à faire des victimes. Ils demanderont que les enseignements de ce scandale sanitaire, en matière de prévention des risques ou de justice pénale, soient enfin tirés, de façon à empêcher que se reproduisent de futures catastrophes du même ordre. 

En effet, si l’amiante est interdit en France depuis le 1er janvier 1997

è 20 ans après les 100 000 morts de l’amiante n’ont toujours ni coupable ni responsable. Et il n’y a toujours pas de procès pénal en vue.

è 20 ans après, des tribunaux civils baissent brutalement l’indemnisation qu’ils accordaient jusqu’ici aux victimes et aux veuves.

è 20 ans après, l’amiante reste encore trop souvent présent dans nos lieux de travail et d’habitation ou dans les écoles de nos enfants. C’est une menace pour le présent et pour l’avenir.

è 20 ans après, le mésothéliome reste un cancer de pronostic très sombre et la recherche sur cette maladie avance trop lentement, faute de moyens.

Nous ne voulons pas que nos enfants revivent les mêmes drames que nous. Les pouvoirs publics doivent donner la priorité à la prévention du risque amiante : rendre l’information sur l’amiante dans les bâtiments accessible à tous, sécuriser la gestion des déchets, planifier l’éradication totale de ce matériau mortifère.

Nous n’acceptons pas qu’on présente des victimes et des veuves comme des privilégiés ou des profiteurs qui ne pensent qu’à l’argent. Chacune et chacun d’entre nous donnerait tout l’or du monde pour retrouver une santé à jamais compromise ou un être cher disparu. Nous demandons simplement que les indemnisations soient équitables.

Les victimes et les familles attendent toujours que ceux qui ont brisé leurs vies rendent des comptes à la justice. L’Andeva demande que tous les responsables de la catastrophe sanitaire de l’amiante soient jugés, tous et pas seulement «  ceux du bas de l’échelle ».

C’est pourquoi à l’issue de la manifestation, une délégation de l’Andeva sera reçue au ministère de la justice afin d’évoquer une nouvelle fois la faillite de l’institution judiciaire et de proposer les indispensables réformes qui permettraient de rendre enfin justice aux victimes et à leurs familles.