Le 29 octobre, à l’initiative de Guy Tales, s’est tenue dans les locaux de la Mutuelle Santé Plus à Lyon une journée de formation et d’échanges sur le suivi médical post-professionnel. Elle a réuni des adhérents de diverses associations de l’Andeva : Aper, Caper Bourgogne, Caper des Combrailles, Caper Ardèche, Caper du Giffre, Caper Mont Blanc- Haute Savoie. Le Caper Drôme-Ardèche était excusé.


Cette journée a permis de confronter les situations à Renault Trucks, Eternit, Everitube, Basaltine, Péchiney, Sanofi ou dans le bâtiment. Trois membres de la fédération nationale des retraités CGT du BTP avaient été invités.

Alain Bobbio a présenté la réglementation sur le suivi médical des actifs, des retraités et des malades et ses évolutions récentes pour les fonctionnaires. Il a décrit une situation nationale catastrophique, puis a tiré le bilan de plusieurs expériences régionales ou sectorielles : Espaces, ESPrI, SPPA-ARDCO, EDF, 93...

Bernard Grand et André Giraud ont expliqué en détail le travail du Caper des Combrailles pour le suivi des anciens d’Everitube en Auvergne.

Puis on aborda la finalité humaine et les modalités techniques du suivi médical.

Pour l’Andeva, ce suivi médical s’inscrit dans la durée pour accompagner des personnes exposées et des malades. Ce n’est pas un simple dépistage des maladies.

Il faut tirer le bilan des recommandations de la HAS et revoir le protocole de suivi, en tenant compte de la baisse des niveaux d’irradiation délivrés par les scanners dernière génération ainsi que des résultats de deux études récentes : une étude américaine sur le bénéfice médical du repérage de cancers bronchopulmonaires chez des gros fumeurs et d’une étude française démontrant l’existence d’un sur-risque de cancer chez les porteurs de plaques pleurales.

Il faut revoir la périodicité des scanners et des examens cliniques et prendre en compte l’utilité des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) comme outil de suivi médical.

La journée s’est poursuivie par l’examen des difficultés de mise en oeuvre du suivi :
 Que faire si l’employeur refuse dedélivrer l’attestation d’exposition ?
 Que faire si le radiologue demande le paiement immédiat du scanner alors que cet d’examen doit être pris en charge par la CPAM ?.

 Que doit faire un médecin en présence d’un nodule pulmonaire ?

Puis on est passé aux questions pratiques posées aux associations et au mouvement syndical :

Michel DIAMANTIS, du syndicat national CGT des retraités du BTP, a présenté la campagne d’information décidée par son syndicat.

Puis, on travailla sur la nécessité de préparer le suivi médical des retraités en amont dans les entreprises : Comment garder trace des expositions professionnelles ? Quel suivi médical des salariés ? Quelles obligations pour l’employeur ? Quels droits pour le CHSCT ? Quels outils pour le médecin du travail (dossier médical, visite médicale de départ) ?

Comment construire des synergies entre entre actifs et retraités, entre syndicats et associations ?

Un dossier sur la réglementation et les fichiers des diaporamas seront donnés aux participants.

Ils ont tiré un bilan positif de cette journée et envisagent de se retrouver pour continuer à échanger leurs réflexions et tracer des pistes d’actions.