« Cet arrêt sera reçu comme une véritable gifle par les victimes et les familles endeuillées par la faute de cette entreprise.

« Une vingtaine de nouveaux décès chaque année »

Les CMN ont déjà été condamnées des centaines de fois par la justice pour «  faute inexcusable de l’employeur ».

Elles sont responsables d’une vingtaine de nouveaux décès chaque année. Elles ont déjà causé plus de 550 victimes. Et l’on va encore leur donner de l’argent public pour alléger la sanction de leurs fautes.

C’est inacceptable. On marche sur la tête !

« « Des conditions de travail effroyables. »

Les anciens salariés nous racontent comment la coque intérieure des navires était entièrement recouverte d’un flocage d’amiante.

Les salariés et les sous-traitants travaillaient dans des nuages de poussières mortelles.

Des centaines de tonnes d’amiante arrivaient par sacs qui se déchiraient.
Les travailleurs n’étaient pas informés du danger et n’avaient aucune protection ni collective ni individuelle.

On prenait son casse-croûte ou son café dans les ateliers.

En fin de journée les ouvriers nettoyaient leurs bleus blanchis par la poussière d’amiante avec une soufflette à air comprimé.

Ils en avaient dans les cheveux, dans le nez. Les mouchoirs en étaient pleins.
L’air pollué des navires était directement rejeté dans les ateliers. Il y avait des fibres d’amiante partout.

« Ils veulent l’aide de l’État pour dégraisser et délocaliser... »

L’entreprise est toujours inscrite sur les listes ouvrant droit à la « pré-retraite amiante », parce que l’espérance de vie de ses salariés s’est réduite du fait de ces expositions.

Elle n’a entrepris aucune démarche de désamiantage.

Elle se sert de la cessation anticipée d’activité «  amiante  » pour dégraisser les effectifs : En 1972, il y avait 1500 salariés, il n’en reste plus que 310. Le reste a été sous-traité.

Et l’entreprise, s’apprête à demander de nouvelles aides de l’État pour délocaliser ses activités sur un nouveau site !…

« ...et ils attaquent l’État pour faire payer leurs fautes par les contribuables »

C’est intolérable ! Les victimes de l’amiante attendent depuis bientôt 20 ans un procès pénal pour juger et sanctionner les responsables de leurs souffrances et de leurs morts.

Et maintenant c’est aux contribuables qu’on va demander de mettre la main à la poche pour alléger la facture de leurs fautes !

Où est la Justice  ?  »