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L’Andeva était invitée le 28 avril par un groupe de jeunes psychologues piémontais à une émouvante journée sur le thème de la mémoire et de la résilience à Casale

Une étude de la psychologue Antonella Granieri avait montré que dans cette ville-martyre où l’on compte un mort de l’amiante par semaine et ou 70 % des malades sont des victimes environnementales, on peut identifier des symptômes de stress post-traumatique chez les malades, les familles, mais aussi dans toute la population.

Les participants à cette journée voulaient dépasser ce constat et engager une réflexion commune sur les processus par lesquels un individu mais aussi une ville toute entière peuvent à la fois conserver la mémoire et les cicatrices d’une tragédie et agir pour surmonter le traumatisme qu’elle a provoqué : retrouver le goût de vivre, se transformer pour bâtir un avenir meilleur.

Des psychologues, psycho-sociologues et historiens ont montré que la résilience individuelle devait être pensée non en vase clos, mais comme un processus de resocialisation en rapport avec un milieu social.

Bruno Pesce pour l’Afeva et Alain Bobbio pour l’Andeva ont montré le rôle d’une association de victimes et d’une communauté de lutte dans la résilience.

Les Casalais ne veulent pas que Casale soit « la ville des morts », mais une ville « résistante et résiliente », une ville verte débarrassée de l’amiante, construisant un nouvel avenir pour les jeunes de la cité.

Le désamiantage des bâtiments publics et privés est très avancé. L’usine Eternit a disparu. A sa place s’ouvrira bientôt un parc du souvenir.

La veille de la conférence un créateur de roses a présenté une fleur inédite en hommage aux victimes. La rose s’appelle EOS, un mot grec qui signifie l’aurore...

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