En tant qu’association de défense des victimes, l’Andeva a refusé ce projet de loi qui a soulevé une vague d’indignation dans le monde du travail et la jeunesse.

« Le Code du travail doit protéger les plus vulnérables et non légaliser la loi de la jungle »

La Fnath et l’Andeva ont dénoncé sa logique dangereuse :

« Alors qu’il faudrait favoriser le maintien dans l’emploi des salariés handicapés, malades, usés par le travail ou vieillissants, elle plafonne l’indemnité de licenciement, y compris quand
il s’agit d’un licenciement pour
inaptitude. Elle encourage ainsi les employeurs à éliminer les « maillons faibles » et porte atteinte à l’appréciation souveraine des juges.

Alors qu’il faudrait renforcer les moyens des médecins du travail pour adapter le travail à l’homme, elle pousse la médecine du travail vers une médecine de sélection, incitant l’homme à s’adapter au travail au détriment de sa santé.
Alors que le Code du travail doit fixer des règles pour protéger les travailleurs les plus vulnérables, elle permet de s’en affranchir en autorisant une dégradation « librement consentie » des conditions de travail par référendum, sous la menace d’un chantage à l’emploi.

La Fnath et l’Andeva reçoivent tous les jours dans leurs permanences des victimes et des familles endeuillées par des maladies ou des accidents évitables.

Elles lancent aujourd’hui un cri d’alarme : le Code du travail doit protéger les plus vulnérables et non légaliser la loi de la jungle dans les entreprises. Précariser encore davantage la situation des salariés aurait inévitablement pour conséquence une augmentation du nombre de victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles, reconnues ou non, dans les années à venir. La santé et la vie des salariés doivent être protégées. »