En mai dernier, le parquet de Besançon a renvoyé l’hôpital Jean Minjoz en correctionnelle en tant que personne morale, pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui. suite à la plainte déposée par 53 agents de l’hôpital, 4 syndicats (CFDT, FO, CGT et Sud) et le comité d’hygiène et de sécurité (CHSCT).

Les faits remontent à 2010 : un ouvrier perce des trous dans un faux plafond amianté. Des fibres d’amiante se répandent dans une salle informatique.
Malgré les mises en garde du CHSCT, d’autres salariés sont à leur tour exposés à l’amiante...

En 2011, l’inspection du travail remet un rapport au procureur de la République. Le Parquet ouvre une enquête.

Le CHSCT mandate son secrétaire pour ester en justice. Les représentants du personnel estiment que la direction a exposé sciemment des salariés, sans les informer ni les protéger.

L’audience était prévue pour les 15 et 16 juin. Les avocats de la défense ont demandé son renvoi pour consulter le dossier de l’enquête préliminaire diligentée par le Parquet. Elle se tiendra les 28 et 29 septembre.

Sur les 235 000 mètres carrés du site, 120 000 auraient été concernés par une présence d’amiante. A ce jour, les deux tiers auraient été désamiantés pour un montant de 4,5 millions d’euros, sans autre financement que le budget de l’hôpital.