« L’une des premières écoles à avoir contacté l’Addeva 93 a été le collège Jean Moulin à Aubervilliers, se souvient Henri Boumandil. Une réunion a pu être mise sur pied. Elle a réuni 30 personnes : professeurs, parents d’élèves, agents de service, responsables de la mairie, médecins... Elle a abouti à la fermeture provisoire de trois classes ».

Henri à 86 ans. Atteint de plaques pleurales et d’asbestose, il doit aujourd’hui vivre sous oxygène. Il a travaillé de longues années à l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) et connaît bien le risque amiante.

« Dans ce type de dossier, explique-t-il, il est important de récupérer le Dossier technique amiante (DTA). Il permet d’analyser la situation et d’aider à sensibiliser le corps enseignants et les parents d’élèves au problème de l’amiante en place. L’association ne peut l’obtenir directement. C’est aux enseignants et aux parents d’élèves d’en faire la demande. »

Henri poursuit : « Il faut essayer d’obtenir une réunion qui rassemble le maximum de personnes concernées. Ce fut le cas pour l’école de Noisy-le Sec où non seulement des enseignants et des parents d’élèves, mais aussi des agents du département et des médecins étaient présents. Les travaux prévus dans l’école ont pu de cette façon être avancés. »

L’intervention de l’Addeva est appréciée, mais elle a du mal à répondre à toutes les sollicitations. « Nous venons d’être contactés par des personnes des écoles d’Anthony et de Neuilly-sur-Marne. Nous risquons d’être débordés. Ce sont des dossiers lourds, complexes, avec souvent des réunions le samedi matin. Il faudrait presque une personne à temps complet !

Dans l’immédiat, notre projet est de constituer une sorte de dossier témoin, adaptable à la plupart des écoles concernées. Il détaillera les matériaux contenant de l’amiante présents dans les locaux scolaires et la réglementation à connaître pour répondre à la majorité des cas. »