A l’ordre du jour : le classement du Tripode de Nantes et la « pré-retraite amiante ».

De 1972 à 1993, près de 1800 fonctionnaires ont travaillé dans la tour du Tripode à Nantes. Le bâtiment a été évacué, désamianté puis détruit en 2005.

L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été mandatée pour « éclairer la décision du Gouvernement sur le classement du site » réclamé par l’intersyndicale. Il ouvrirait le droit à une « pré-retraite amiante » à tous les ex-salariés exposés et pas seulement aux malades.

Pour l’Andeva, Patrick Hamon, président de l’Addeva 44 et Alain Bobbio ont été auditionnés par l’IGAS, le 19 décembre dernier. Ils ont soutenu la demande de l’intersyndicale. La présence de matériaux contenant de l’amiante dans cette tour était massive (360 tonnes), les plafonds étaient floqués.

L’Addeva 44 gére des dossiers de victimes professionnelles du Tripode.
L’étude épidémiologique en cours depuis 2003 doit être poursuivie. Les résultats connus à ce jour sont inquiétants et pourtant ils sous-estiment encore le nombre de victimes, en raison de l’âge tardif de survenue des maladies de l’amiante et du recensement incomplet des ex-salariés décédés.

L’Andeva a insisté sur l’importance d’un suivi médical systématique des retraités et des actifs.

Enfin, elle a présenté des propositions pour améliorer et élargir le dispositif national de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante.