Les facteurs de risque identifiés pour les cancers génitaux sont divers, mais il existe un sujet de préoccupation concernant une famille de produits chimiques qu’on regroupe sous le vocable de perturbateurs endocriniens, largement utilisés, mais pour lesquels les connaissances sur leur nocivité sont encore éparses.

Il s’agit de substances chimiques naturelles ou artificielles étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement endocrinien, mimant les effets des hormones. On sait que le système endocrinien est fortement impliqué dans la physiologie de la reproduction aussi bien chez la femme que chez l’homme. Les perturbateurs endocriniens peuvent alors induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants.

L’exemple le plus célèbre est l’affaire du distilbène, hormone de synthèse dérivé des oestrogènes et prescrit aux femmes enceintes (à l’époque plus de 200 000) pour éviter les fausses couches. Il a été interdit en 1977  car on s’est aperçu qu’il provoquait chez les filles des mères qui en avaient consommé des troubles de la sphère gynécologique : troubles de la fertilité, malformations, cancers du vagin, du col de l’utérus et du sein.


Article publié dans le Bulletin de l’Andeva n°71 (juillet 2023)