Le 13 mai dernier l’Andeva a tenu son assemblée générale. Du Nord au midi, de la Bretagne à la Lorraine les délégués des associations ont fait le même constat : rien ne va plus !

La situation se dégrade tant pour les victimes de maladies professionnelles que pour les bénéficiaires potentiels de l’Acaata « la préretraite amiante » depuis le rattachement à la CRAMIF.

Il faut réagir ! L’ Andeva appelle donc à un rassemblement le 13 octobre à Paris. Le lieu sera donné à l’automne.

La reconnaissance des maladies professionnelles reste, plus que jamais, un parcours du combattant. On voit des caisses primaires notifier, sans explication, des refus pour des métiers ou des établissements qui ont notoirement exposé à l’amiante. On voit des CPAM engager et prolonger des contentieux aussi interminables qu’injustifiés. Pour les personnes les plus âgées, l’informatisation systématique (la numérisation comme ils disent…), rime trop souvent avec complexité et déshumanisation. La notion de service public disparaît. Les CPAM oublient qu’elles ont un devoir de conseil vis-à-vis des victimes du travail qui veulent faire valoir leurs droits. Les caisses régionales en charge de la « pré-retraite amiante » sont trop souvent aux abonnés absents. Les appels téléphoniques restent sans réponse.

On peut téléphoner une fois, deux fois, dix fois sans que personne ne décroche. Cette absence de contact personnel est vécue comme une carence, voire comme une maltraitance. Ces dysfonctionnements peuvent causer aux intéressés un préjudice moral et financier important.

Nous ne remettons en cause ni le dévouement ni la conscience professionnelle des employés de la Sécurité sociale. C’est avant tout le manque de moyens humains accordés par le ministre de la Santé, avec  pour preuve le nombre de burn-out dans ces services surchargés de travail.

Les dysfonctionnements s’accumulent :

- Des CPAM refusent de reconnaître des maladies pour des personnes ayant exercé des métiers reconnus exposés dans des établissements listés,

- Certaines CPAM attribuent des taux d’incapacité nettement inférieurs au barème,

- Quand des assurés veulent faire valoir leurs droits légitimes à la pré-retraite amiante ils se heurtent de plus en plus souvent à une administration déshumanisée et désorganisée par la pénurie de moyens et le manque d’effectifs,

- Il est quasiment impossible d’avoir un interlocuteur au téléphone à la CPAM et à la
CRAMIF.

Pour toutes ces raisons, nous avons besoin que vous vous mobilisiez nombreux pour le 13 octobre.

Malgré toutes ces difficultés, nous avons obtenu une belle victoire au FIVA avec la revalorisation du barème et son indexation sur la rente.

Nous avons également assisté à un très beau et très dense congrès de l’iMig (groupement d’intérêt international du Mésothéliome) à Lille qui fut l’occasion de belles rencontres et où le stand de l’Andeva a été remarqué.

Il reste encore de nombreuses actions à mener pour l’éradication totale de l’amiante en place dans les écoles et les bâtiments publics et privés.

 

Jacques FAUGERON

Alain BOBBIO