Ceux qui croyaient qu’une décrue générale des maladies liées à l’amiante était entamée depuis dix ans se sont trompés. Certes le nombre des plaques pleurales baisse, mais celui des cancers et particulièrement du mésothéliome augmente de façon inquiétante.

En 20 ans, le profil des patients et leurs circonstances d’exposition se sont modifiés. Tout se passe comme si l’on assistait aujourd’hui à l’émergence d’une nouvelle vague de cancers de la plèvre qui frappe plus tard une population plus âgée et plus féminine, avec davantage de cancers d’origine extra-professionnelle.

Ces données rejoignent les constats faits sur le terrain par les associations locales de l’Andeva. « Nous avons eu en juillet quatre nouveaux cas de mésothéliomes, explique Nassera, la secrétaire de l’Addeva 93. C’est la première fois depuis la création de notre association. »

Toutes les données du rapport de Santé publique France conduisent à la même conclusion : « L’exposition à l’amiante est et restera encore pendant plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique ».