Tout comme la Grèce en 2003, l’Inde a tout d’abord refusé d’accueillir le porte-avions Clemenceau. Le Gujarat Pollution Control Board (GPCB) est le seul organisme gouvernemental indien qui s’occupe de la protection de l’environnement, et il ne reçoit d’ordre que de la cour suprême indienne. En février 2005, ayant reçu un rapport sur l’arrivée prochaine du Clemenceau et de la présence d’une grande quantité d’amiante à son bord, il avait appliqué le principe de précaution : c’est non.

Le chantier de démolition Shree Ram commença alors une véritable campagne de lobbying. Le 22 mars 2005, Shree Ram réussit à inviter à Alang les membres du sous-comité de la cour suprême indienne chargés de la protection de l’environnement. Sur place, ils expliquèrent les précautions inédites qu’ils prendraient pour désamianter le navire.

Les membres du sous-comité furent convaincus et décidèrent d’autoriser l’importation du Clemenceau, ce que le GPCB notifia par écrit (document officiel ci-dessous). Mais à la condition formelle que «  le GPCB supervise la dépollution et effectue des contrôles surprises concernant le retrait sécurisé des déchets dangereux ».

LS


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°18 (octobre 2005)