2002. La marine française décide d’envoyer le porte-avions Clemenceau à la casse.

2003. Une société espagnole remporte l’appel d’offres, et s’engage à désamianter le Clemenceau dans un chantier naval espagnol.

13 octobre 2003. Le Clemenceau quitte Toulon pour l’Espagne, mais est repéré quatre jours plus tard en route pour la Turquie. La société espagnole a voulu sous-traiter en douce le désamiantage. Du coup la France casse le contrat, le porte-avions retourne à Toulon.

20 octobre 2003. Nouvel appel d’offres, remporté par la société allemande Eckhardt Marine et sa filiale SDI. Le contrat prévoit de désamianter le Clemenceau en Grèce. Mais le gouvernement grec proteste et refuse officiellement d’accueillir un navire rempli d’amiante.

20 juin 2004. L’État français, SDI et Eckhardt Marine modifient leur contrat : le Clemenceau sera partiellement désamianté à Toulon, puis envoyé en Inde, où l’amiante restant sera retiré, et le porte-avions démoli.


15 mars 2005.
 Après cinq mois de travail, le désamiantage effectué à Toulon par Technopure s’achève. Personne ne sait combien d’amiante reste sur le Clemenceau, et pourtant le porte-avions est déclaré prêt à partir pour l’Inde. L’Andeva engage un bataille judiciaire contre l’État pour empêcher ce départ.

LS


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°18 (octobre 2005)