L’Andeva et le Comité anti-amiante de Jussieu ont écrit le 1er
septembre au premier ministre, le départ du Clémenceau
étant annoncé comme imminent.


Les associations rappellent leur opposition à ce projet. Elles considèrent irresponsable de « faire réaliser un chantier de cette importance dans un pays qui ne possèdeaucune expérience de la mise en oeuvre des conditions de sécu-rité indispensables au désamiantage et aucune réglementation dans ce domaine. »

« Nous avons été contraints d’engager des procédures judiciaires, afin de faire respecter les réglementations en vigueurinterdisant ce type de transfert de déchets toxiques en vue de leurélimination, réglementations que l’État français a délibérémentchoisi d’ignorer. Les représentants de l’État n’ont fait valoir que des arguments de procédure afin de retarder l’examen au fond parle pouvoir judiciaire et gagner du temps en attendant que l’ex porte-avions soit prêt à appareiller. »

Elles soulignent le caractère très préoccupant des informations
rapportées de la baie d’Alang au terme d’une enquête minutieuse,
et renouvellent la demande « de ne pas transférer l’exporte-
avions Clemenceau en Inde pour y faire réaliser le désamiantage
final et de faire réaliser ce désamiantage en France,
dans les conditions de sécurité prévues par la réglementation
 ».

Elles concluent : « Nous souhaitons vivement vous rencontrer,
au plus vite, afin de vous montrer les documents que nous avons
rapportés de la baie d’Alang qui, nous n’en doutons pas, ne vous
laisseront pas insensible. »


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°18 (octobre 2005)