Le rapport de la CIRE confirme « la dangerosité de la pollution liée à cette entreprise pour la population riveraine de l’époque »
« L’étude sanitaire a permis, sur la base non exhaustive des dossiers transmis pas l’Addeva 93 et le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP, de statuer positivement sur l’existence de cas de pathologies liées à l’amiante relevant exclusivement ou majoritairement d’une exposition environnementale autour du CMMP.
En effet, sur les 7 cas de mésothéliome dont le diagnostic a été certifié comme certain ou probable, 2 sont d’origine strictement environnementale, c’est-à-dire qu’aucune autre circonstance d’exposition à l’amiante n’a été identifiée en dehors du fait d’avoir résidé, été scolarisé et/ou travaillé au voisinage du CMMP du temps où le CMMP transformait l’amiante (1938-75).
Deux autres cas de mésothéliome sont à dominante environnementale. Ces deux derniers cas sont particuliers puisque l’un a habité dans l’enceinte du CMMP et l’autre a travaillé pendant plusieurs dizaines d’années en plein air à moins de 30 mètres du CMMP.
Par ailleurs, parmi les 13 cas de plaques pleurales dont le diagnostic a été certifié comme certain, 7 sont à dominante environnementale, dont 2 ont habité dans l’enceinte du CMMP et 1 présente également une fibrose de la plèvre viscérale.
Les 11 cas environnementaux décrits ont habité, travaillé et/ou été scolarisés à moins de 400m du CMMP entre 1938 et 1975, période pendant laquelle l’usine a broyé et défibré l’amiante. Dans cette même zone est implanté depuis les années 30 le groupe scolaire du Bourg, comprenant 3 écoles dont une maternelle.
L’identification de cas ayant eu une exposition uniquement ou majoritairement environnementale au voisinage du CMMP signe la dangerosité de la pollution liée à cette entreprise pour la population riveraine de l’époque (1938-1975). » (1)
(1) les associations dénombrent à ce jour 66 victimes, dont 34 décès. La majorité sont des victimes environnementales.
Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N° 21 (novembre 2006)
