Henri
(Alstom, Addeva 93)

Je me suis présenté au contrôle médical muni de l’ensemble des documents médicaux, dont mes derniers scanners et comptes rendus EFR, tels que précisés dans ma convocation.

La consultation n’a pas duré plus de cinq minutes.

Le médecin n’a pas demandé à voir le moindre cliché de scanner ou un quelconque résultat d’exploration fonctionnelle respiratoire. Aucune question ne m’a été posée quant à mon état de santé, aux traitements en cours, aux ordonnances médicales, aux préjudices tels que douleurs ressenties, toux, expectorations, essoufflements, souffrances physiques, etc.

Dans ces conditions, comment a pu être déterminé un taux d’IPP de 6% pour mon asbestose ?

Le docteur a demandé si je fumais, depuis quand j’avais arrêté, combien de cigarettes par jour, pendant combien d’années.

Fousseynou
(SEPATIM Dunkerque)

Je me suis présenté au contrôle médical, muni de ma convocation et tous mes documents médicaux (radios, scanners, EFR, compte rendu des médecins, certificats médicaux, etc.)

J’ai attendu 45 minutes. Le docteur m’a dit bonjour et m’a invité à m’asseoir dans son bureau.

Il m’a demandé si tout allait mieux. Je lui ai répondu « ça va mieux à part des douleurs thoraciques. Mais je suis essoufflé dès que je fais un effort, depuis ma lobectomie ».

- Ah bon ! répond-il sans me regarder.
- Oui, j’ai subi une lobectomie (lobe inférieur du poumon droit) . C’est dans mon dossier.
- C’est bon, Vous pouvez partir.

Je me suis levé. Il m’a serré la main en guise d’au revoir. Je suis sorti de son bureau. La consultation avait duré dix minutes. Il n’a pas regardé mon dossier médical et ne m’a même pas ausculté.

Quatre mois plus tard, la décision est arrivée : pas d’aggravation. Mon taux d’IPP restait inchangé.


Article extrait du Bulletin de l’Andeva N° 25 (janvier 2008)