Selon l’OMS, l’espérance de vie en France est de 75,9 années pour les hommes et de 83,5 ans pour les femmes.

L’âge moyen de survenue d’un cancer broncho-pulmonaire est de 62 ans, celui d’un mésothéliome de 66 ans.

Ceux et celles qui ont travaillé, pendant des années, en inhalant des quantités de poussières d’amiante, risquent aujourd’hui de se voir voler des années de vie par cette fibre cancérogène.

La société à une dette vis-à-vis de ceux qu’elle n’a pas su protéger.

C’est la réduction statistique d’espérance de vie chez les salariés les plus exposés qui légitime leur droit à la cessation anticipée d’activité. A l’heure où le patronat tire à boulets rouges sur la « pré-retraite » amiante, il faudra rappeler cette évidence.

Le système peut et doit être amélioré. Il faut le rendre juste et pérenne, l’ouvrir à ceux qui en sont indûment exclus, et non le démolir comme le réclame le patronat.


Article extrait du Bulletin de l’Andeva N° 25 (janvier 2008)