Michel travaille chez Wanner Isofi, une entreprise d’isolation, où les victimes de l’amiante sont nombreuses.

En 2000 il prend un crédit pour sa maison et pour un local commercial, avec une couverture en cas de perte d’emploi due à la maladie.

En 2000, il a une pleurésie due a l’amiante.
Il s’arrête de travailler. L’arrêt se prolonge.

En 2002, après un essai de reprise à mi-temps thérapeutique, il décide de partir en Acaata après 30 ans d’exposition à l’amiante.

Sa santé se dégrade. Il fait une dépression. Il n’est plus en état de travailler. Il est contraint de partir. Il n’a pas le choix.

Au printemps 2003, il demande à la banque de faire jouer la clause de garantie. L’assurance refuse.

Il engage alors un recours avec une avocate. Le tribunal le déboute : il n’a pas fourni de document prouvant que sa maladie est reconnue. Il fait appel. L’avocat de la partie adverse explique que la vocation d’une assurance n’est pas de « faire du social »…

Michel est débouté par la cour d’appel : le médecin a omis de cocher la case précisant qu’il n’est pas en état de travailler.

Écœuré, il laisse tomber. Il a dépensé plus de 6000 euros de frais d’avocat.

Le médecin traitant vient de préciser une nouvelle fois par écrit qu’il n’était pas en état de travailler. Son avis sera-t-il pris en compte ?

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Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°22 (avril 2007)