L’arrêté du 14 mai 1996 définit comme non friables les matériaux qui ne sont pas « susceptibles d’émettre des fibres sous l’effet de chocs, de vibrations ou de mouvements d’air ».

Une circulaire de la direction générale de la Santé (25/09/1998) en cite un certain nombre qui répondent à cette définition :
- joints plats ;
- amiante-ciment ;
- vinyl-amiante ;
- produits d’étanchéité ;
- matières plastiques ;
- colles, mastics, enduits et mortiers de densité supérieure ou égale à 1, mousses chargées de fibres ;
- revêtements routiers ;
- éléments de friction.

Lorsque ces matériaux sont neufs, les fibres d’amiantes sont emprisonnées dans un liant (ciment, colle, mousse). Mais, si l’on brise ces matériaux ou qu’on les agresse en utilisant une perceuse ou une scie électrique, on peut provoquer des pollutions très importantes.

Certains vieillissent mal. Soumis à l’érosion et aux variations de température, le liant se désagrège et libère des fibres d’amiante. Le guide de prévention de la Cramif (voir plus haut) souligne que « compte tenu de leur état de vétusté, de leur état de dégradation et/ou compte tenu de la technique de retrait ou d’encapsulage des matériaux non friables contenant de l’amiante, des quantités importantes de fibres peuvent être libérées lors de leur traitement. Il est alors nécessaire de mettre en œuvre les dispositions applicables au traitement des matériaux friables. »


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°26 (mai 2008)