Le 29 mars dernier, près de 35.000 personnes ont manifesté pour un revenu d’existence décent au moins égal au montant du Smic brut, pour les personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d’accident du travail et qui ne peuvent pas ou plus travailler.

Elles étaient venues de toute la France, en bus, en train ou par leurs propres moyens, malgré leur handicap. Un cortège impressionnant de dignité. Des personnes à mobilité réduite en fauteuil roulant, des malvoyants accompagnés par leur chien guide, au bras d’un ami ou d’un parent… Valides , handicapés par la vie ou le travail, tous portaient une même exigence de justice.
Une délégation a remis à l’Elysée une pétition de 80.000 signatures. Après un rendez-vous décevant avec Xavier Bertrand, les organisateurs ont affirmé leur volonté de continuer le combat.
L’Andeva a soutenu cette manifestation et s’est associée au pacte inter-associatif « ni pauvre ni soumis ».
Dans un communiqué de presse elle a rappelé son opposition aux franchises médicales « qui portent atteinte à l’accès aux soins et à la santé pour les plus démunis ainsi qu’aux droits des victimes du travail ».
Elle a aussi rappelé que « beaucoup de personnes qui pourraient bénéficier d’une allocation de cessation anticipée amiante parce que l’exposition à ce matériau cancérogène a réduit leur espérance de vie, renoncent finalement à partir, car le montant de cette allocation est insuffisant pour vivre et faire vivre leur famille ».
L’Andeva a exprimé sa solidarité pleine et entière avec les « centaines de milliers de personnes qui, exclues du monde du travail, sont confrontées à des difficultés de tous ordres à cause de l’indigence des revenus de substitution (pensions d’invalidité, allocation adulte handicapé, rentes d’accident du travail ou maladie professionnelle…) et sont condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté ».
Elle appelle à se mobiliser « pour obtenir que ceux qui ne peuvent pas travailler disposent des mêmes droits et des mêmes chances de participer à la société et de s’y épanouir ».


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°26 (mai 2008)