Jean-Louis Grollier entre en 1968 à EDF comme mécanicien. Il travaille à la Centrale de Saint-Laurent des-Eaux jusqu’en 1969, puis à la centrale EDF de Vaires-sur-Marne jusqu’en 1998.
A son départ en inactivité, l’employeur lui remet une attestation d’exposition à l’amiante (qui sera complétée par le médecin du travail).
Surpris, il constate que la date de naissance et le numéro de sécurité sociale qui y figurent sont faux, ce qui la rend inutilisable !

Malgré les interventions du CHSCT

Il demande que cette double erreur soit rectifiée et que lui soient délivrées des attestations à plusieurs produits CMR (Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques) auxquels il a été exposé.
Malgré plusieurs lettres recommandées et plusieurs interventions du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), la direction refuse.

Alain Denizard, qui a lui aussi travaillé comme exploitant dans les centrales de Saint-Laurent-des-Eaux et de Vaires-sur-Marne (de 1965 à 2002), se heurte à des difficultés analogues.
En 2001, le médecin du travail lui remet une attestation d’exposition professionnelle à l’amiante. Le Directeur d’Unité refuse de la signer !

Malgré l’avis de deux médecins du travail

En 2003, Alain reçoit une lettre d’EDF l’informant que ses activités professionnelles ne justifient pas une telle attestation. Il conteste ce refus.
Malgré ses demandes répétées, malgré une seconde attestation d’exposition à l’amiante établie en 2004 par un autre médecin du travail d’EDF, malgré plusieurs interventions du CHSCT, il ne peut obtenir d’attestation d’exposition aux produits CMR.
Devant ce blocage, tous deux décident de saisir la justice : en septembre 2007, ils engagent une action en référé devant le Conseil des prud’hommes de Meaux.


Article paru dans le Buletin de l’Andeva n°28 (janvier 2009)