Auteur d’une thèse remarquable sur l’amiante en Nouvelle-Calédonie1, Marie-Anne Houchot y vit depuis 26 ans. Son travail l’a menée à s’intéresser à l’exposition aux poussières d’amiante dans les tribus mélanésiennes de la vallée de la Hienghène. Cette expérience a été pour elle l’occasion de rencontres avec des femmes et des hommes riches d’une culture différente de la sienne. Nous lui ouvrons les colonnes du Bulletin de l’Andeva pour qu’elle présente ses travaux.


Ici l’amiante est présent dans l’environnement naturel

La géologie de la Grande-Terre calédonienne est comparable à celle de la Corse du Nord, de la Grèce, de la Turquie, de Chypre.

Ces régions sont caractérisées par la présence de roches issues du manteau terrestre. Ces roches peuvent renfermer localement des minéraux fibreux (des amiantes) en quantité plus ou moins importante (amiantes du groupe amphiboles - trémolite-actinolite - et amiantes du groupe serpentines - chrysotile et antigorite.- )

Les roches susceptibles d’héberger des minéraux amiantifères représentent 5 500 km² sur les 16 000 km² que compte la Grande-Terre, soit le tiers de sa superficie.

Cette présence d’amiante dans l’environnement naturel constitue un danger important pour les populations qui vivent dans ces régions.
C’est un facteur de risque à la survenue de cancers dès lors que ces mêmes populations inhalent des poussières contenant des fibres d’amiante.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°30 (septembre 2009)