A Sidney, à Washington, à Paris, des actions symboliques ont eu lieu devant les ambassades du Canada

Le 1er juillet, jour de fête nationale du Canada, les victimes de l’amiante ont lancé un appel au premier ministre canadien, exigeant l’arrêt des exportations d’amiante.

La même démarche eut lieu à Paris, Washington et Sydney ; l’appel fut aussi adressé aux ambassades canadiennes en Grande-Bretagne, et Allemagne.
Depuis plus de 50 ans, l’industrie minière du Québec et le gouvernement canadien exportent ce produit mortifère. Ils organisent la désinformation sur les dangers de l’amiante en finançant l’Institut du Chrysotile. Alors que l’amiante est déjà interdit en Europe, ils veulent gagner du temps et fourguer encore ce poison pendant quelques années en Inde, au Pakistan, en Indonésie, en Thaïlande…

Ils n’hésitent pas à recourir au mensonge et aux pressions pour « défendre l’indéfendable » : le Canada avait porté plainte devant l’OMC pour tenter de faire annuler le décret interdisant l’amiante en France. Il s’est opposé à l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux de la Convention de Rotterdam. L’Institut du chrysotile avait poursuivi en justice deux responsables de l’Andeva pour diffamation. Il a finalement préféré se désister, craignant que ce procès ne devienne celui de l’amiante et de ses défenseur.


Article tiré du Bulletin de l’Andeva N°30