L’extrême finesse des fibres d’amiante leur permet de pénétrer profondément dans les bronches, lorsqu’elles sont inhalées, d’atteindre les alvéoles pulmonaires et les plèvres qui enveloppent le poumon. Elles provoquent des fibroses (plaques, épaississements, asbestose) et des cancers (cancer broncho-pulmonaire, mésothéliome).

Avant d’atteindre le poumon, les fibres peuvent affecter les voies aériennes supérieures, particulièrement le larynx.

Les pathologies de l’amiante n’affectent pas seulement l’appareil respiratoire. Les fibres d’amiante peuvent être ingérées et suivre la voie digestive. Il y a souvent un excès de cancers du côlon chez les ouvriers exposés à l’amiante. Les fibres d’amiante sont filtrées par le rein mais peuvent aussi s’y accumuler. On peut trouver des fibres d’amiante dans les urines. Des cancers du rein et de l’estomac ont déjà été reconnus par le système complémentaire (CRRMP).

Les fibres peuvent être véhiculées dans l’organisme par l’air respiré, mais aussi par le sang ou le système lymphatique.

La finesse des fibres d’amiante leur permet de se fixer sur les enveloppes d’autres organes que le poumon. Le mésothéliome de la plèvre est le plus fréquent, mais il y a aussi des mésothéliomes du péritoine (enveloppe de l’intestin) et du péricarde (enveloppe du cœur).

Des mésothéliomes de la vaginale testiculaire ont déjà été reconnus par le système complémentaire.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°30 (septembre 2009)