Le défilé silencieux se termine par des prises de parole sur la place Jean Bart. Il y a foule à la tribune, où se retrouvent les représentants de toutes associations locales de l’Andeva, Michel Ledoux avocat des victimes, des syndicalistes CGT et CFDT, des membres des associations italiennes et belges, ainsi que la représentante de l’Union syndicale des magistrats, dont la présence est saluée.

L’émotion est grande lorsque Marjorie une veuve de Dunkerque, qui a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy prend la parole : « Nous, veuves, veufs et victimes sommes réunis aujourd’hui pour manifester dans le calme et la dignité afin d’être vus et entendus pour notre droit à obtenir justice ; pour exiger l’ouverture d’un procès pénal comme l’ont obtenu nos amis italiens ici présents à nos côtés ; pour que les coupables de cette catastrophe soient jugés sans délai. M. Sarkozy. Nous ne voulons pas d’un enterrement de première classe du procès pénal de l’amiante. Ne soyez pas sourd, nos morts crient justice, entendez les ! »

Pascale, une autre veuve intervient à son tour :
« Les meurtriers de mon mari courent toujours et restent impunis. Est-ce cela la justice Française ? 
Nous exigeons que justice soit faite, que les responsables rendent compte de leurs méfaits et qu’ils soient jugés !
Nous avons besoin de cette justice pour nous dire que mon mari, le père de mes enfants n’est pas mort pour rien et qu’il n’est pas qu’un nom, un dossier, un numéro…… Bref, qu’il ne tombe pas dans l’indifférence. »

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°30 (septembre 2009)