La manifestation est partie de la stèle de marbre noir érigée à la mémoire des victimes de l’amiante, sur le port, où tant d’ouvriers ont perdu la vie en voulant la gagner.

Puis le cortège s’est dirigé vers la Préfecture, où une délégation a remis au sous-Préfet des lettres adressées au Président de la République par deux veuves de l’amiante de Dunkerque.

Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la Place des Droits de l’Homme, où était tendue une grande banderole, sur laquelle on pouvait lire : " Il y a un siècle, le rapport de l’inspecteur du travail Auribault de 1906 alertait à Condé sur Noireau sur les poussières pernicieuses et mortelles de l’amiante. Un siècle d’une catastrophe sanitaire qui égrène l’épouvantable. 10 morts par jour sans jamais aucun procès pénal. La Honte de la République !".

Le premier droit fondamental d’un être humain c’est le droit à la vie...
La manifestation s’est arrêtée devant le Palais de Justice, où 17.000 effigies furent lancées sur les marches du tribunal, comme autant de vies brisées par l’amiante en France depuis la première marche des veuves en 2004, sans qu’il y ait à ce jour aucun responsable ni aucun coupable condamné pour cette catastrophe...

La journée s’est terminée place Jean Bart par un rassemblement placé sous le signe de la solidarité internationale des victimes de l’amiante.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°30 (septembre 2009)