« Après avoir pris connaissance des arrêts rendus par la Cour de cassation, nous avons décidé d’engager un travail commun avec le syndicat CGT de la poudrerie de Bergerac.

Nous avons commencé le 8 juillet, explique Christiane Vincent. A ce jour, nous avons une cinquantaine de dossiers.

Nous demandons à chacun d’apporter ses douze dernières fiches de paye ainsi que la notification de la Caisse régionale d’assurance maladie d’Aquitaine.

Nous rentrons ces renseignements dans un tableau Excel, avec des formules de calcul, qui permettent de comparer le salaire brut imposable et le salaire de référence retenu par la CRAM. Nous pouvons ainsi vérifier s’ il y a une perte et, lorsque c’est le cas, formuler une demande chiffrée pour une contestation devant la commission de recours amiable de la caisse régionale(CRA). Pour des situations particulières (arrêts maladie, chômage technique), nous ne chiffrons pas la demande.

Nous avons préparé des lettres-type, que chacun n’a plus qu’à compléter et signer. »

La principale difficulté est de toucher toutes les personnes concernées
« Nous avons envoyé 160 courriers à des anciens salariés de la Poudrerie, raconte René Vincent. Nous avons fait une conférence de presse. La CGT de la poudrerie a fait une réunion des retraités, en invitant le Cerader. Le bouche-à-oreille, a aussi bien fonctionné ».

Christiane précise : « Ce que nous demandons, c’est simplement l’application de la loi, que les CRAM ne respectent pas malgré plusieurs décisions de Justice. Aujourd’hui, nous nous adressons à titre préventif à ceux qui vont partir en Acaata et nous leur demandons de contester tout de suite le montant de l’allocation, dans un délai de deux mois après la notification. »

Ce travail commun de l’association et du syndicat porte ses fruits. « Sauf quelques cas particuliers, les majorations les plus souvent obtenues varient entre 70 et 150 euros par mois, précise René. Ce n’est pas rien... L’un de nos adhérents a obtenu un rappel sur six années. On atteint des sommes allant de 15.000 à 20.000 euros. Ces majorations auront une incidence sur le montant de la retraite à venir ».

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°30 (septembre 2009)